Voilà trente ans que tu as débarqué à Saint-Tropez précédé d’une renommée d’homme de la nuit parisienne, ami des stars pour créer ton bar salon « NANO », au 2 de la rue Sibille. S’il est vrai que tes marraines, Joséphine Baker et Lucienne Boyer, t’ont aidé à te mettre le pied à l’étrier en établissant dans ton « Play-Back »

parisien leur QG et en y invitant le TOUT-PARIS à les y rejoindre, il n’en est pas moins vrai que c’est à force de travail et d’un talent rare que tu es encore au faîte de ta popularité aujourd’hui. Ce talent est celui de la communication. Le Nano que tout le monde connaît n’a pas pris une ride, un gramme. Il est assis sur son petit coussin noir, souriant, potelé, bien déterminé à affronter à tout jamais l’éternité ou quelque chose qui s’y rapproche. Ce Nano-là a 18 mois. Il donne envie de l’embrasser. Il est Roannais. Il s’appelle Jean-René Tantot. Son diminutif, c’est Nano.

Propos recueillis et biographies par Jean-Charles Courcot.